Le greffage de la vigne est apparu en France après que le phylloxéra, insecte parasite, ait dévasté le vignoble français au 19ème siècle. Depuis, greffer le raisin est devenu une pratique indispensable à l’ensemble des régions viticoles françaises.
Quand et comment s’effectue le greffage de la vigne ?
Le greffage des pieds de vigne intervient à différentes périodes de l’année, de février à août, selon les techniques utilisées.
D’une part il existe la méthode mécanisée : la greffe en oméga. Celle-ci se fait en deux étapes. Tout d’abord une machine éborgne les sarments afin de préparer les porte-greffes. Pour ceci elle y retire les bourgeons, les vrilles et les ramifications. Dans un second temps, une autre machine dite « à deux coups » taille et incruste les deux organes sans qu’il soit nécessaire de ligaturer.
D’autre part, quatre méthodes manuelles sont aussi pratiquées : le greffage en fente (février-mars), à l’anglaise (février-mars), en chip-budding à œil poussant (mars) ou à œil dormant (août), en écusson (juin).
Quel porte-greffe choisir ?
La première étape du greffage de la vigne est le choix du porte-greffe. Egalement appelé hypobiote, le porte-greffe désigne en viticulture une plante ligneuse ou herbacée pourvue d’un système racinaire sur laquelle on implante un greffon. Quant à lui, le greffon ou épibiote désigne le bourgeon.
En effet, si le greffon définit la qualité du fruit, le porte-greffe tient lui aussi une place essentielle car il établit le lien entre le cépage et le sol. Ceci déterminera la vigueur, l’adaptation au sol et le cycle végétatif du raisin. Ainsi, selon le sol sur lequel il sera implanté, le porte-greffe sera différent. Voici les différents types de porte-greffe existants (chacun d’entre eux est résistant au phylloxéra) :
- Fercal : Cette variété est particulièrement résistante à la sécheresse et au calcaire.
- Gravesac : Ce porte-greffe convient aux sols sableux et graveleux, mais tolère mal le calcaire. Son bémol : le gravesac a une plus faible productivité.
- Riparia Gloire de Montpellier : Aussi connue sous l’abréviation « RGM », cette variété est adaptée aux terres fraiches et fertiles.
- Richter 110 : C’est l’un des porte-greffes les plus résistants à la sécheresse, à contrario il tolère très mal l’humidité. Cette variété est adapté pour les sols maigres, caillouteux, et faibles en calcaire.