L’anatomie du verre à pied
Le verre à pied est constitué de trois parties principales : le calice, la tige et la base.
Le calice
Les différentes parties du calice sont :
- Le buvant : contour de l’ouverture ou du rebord de la partie supérieure du verre sur laquelle se posent les lèvres. Il existe des buvants épais, moyen et fin. La finesse du buvant est un signe de qualité pour un verre à vin. Un buvant taillé au laser après le moulage sera plus fin qu’un buvant brut de moule.
- La cheminée : partie qui constitue les parois du haut du verre et dont, généralement, le diamètre rétrécit vers le haut. Plus la cheminée est large, plus les arômes peuvent s’échapper et l’air s’y engager. À l’inverse, s’il est trop étroit ils resteront emprisonnés en saturant le verre.
- L’épaule du verre : partie la plus large du calice, elle sert généralement de repère pour la limite haute du niveau du vin servi. C’est donc la jonction entre la cheminée et la paraison. La courbe de l’épaule peut être plus ou moins importante, avec un angle plus ou moins franc ou arrondi.
- La paraison : partie du fond du gobelet, où repose directement le vin. Selon son diamètre, un vin bénéficiera d’une oxygénation plus ou moins rapide.
La tige
La tige (ou pied ou jambe du verre), relie la base au gobelet. On appelle bouton le haut de la tige qui fait la jonction entre le calice et la tige. Autrefois épaisses, les tiges de verres se sont amincies au fil des progrès de la verrerie.
La base
La base (aussi appelée socle ou cuvette), est toujours plate ou conique. Afin que le verre soit stable, son diamètre varie selon la taille du gobelet du verre, mais aussi pour des raisons esthétiques.
Comment tenir un verre à pied ?
1° : Par la tige
- Positionnez vos doigts sur la moitié inférieure de la tige. Votre majeur doit se trouver juste au-dessus du socle.
- Seuls ces trois doigts doivent toucher directement la tige du verre. Votre petit doigt et votre annulaire doivent reposer naturellement sur le socle.
- Il s’agit de la façon classique de tenir un verre à pied.
2° : Par la tige avec deux doigts
- Prenez la tige avec votre pouce et votre index. Enroulez votre index autour d’un côté de la tige et soutenez l’autre côté avec le bout de votre pouce.
- Positionnez toujours votre main sur la partie inférieure de la tige.
- Les trois autres doigts de votre main doivent être recourbés sur votre paume comme si vous fermiez le poing sans le serrer. En général, ils ne doivent pas toucher le socle, mais ce n’est pas grave s’ils l’effleurent.
3° : Par le bas de la tige
- Tenez la tige du verre à pied juste au-dessus du socle en utilisant uniquement votre pouce et votre index.
- Ces deux doigts doivent à la fois tenir la tige du verre et toucher légèrement son socle.
Tendez votre majeur vers l’avant sous le socle en le touchant de manière à soutenir le verre par en dessous. - Laissez les deux doigts restants prendre une position naturelle. Vous pouvez les recourber sur votre paume ou les laisser suivre naturellement votre majeur.
4° : Par la base
- Appuyez dessus avec votre pouce. Soutenez le socle du verre à pied par en dessous avec votre majeur et votre index et posez votre pouce sur sa face supérieure.
- Lorsque vous employez cette technique, aucun doigt ne doit toucher la tige du verre.
Votre index, votre majeur, votre annulaire et votre petit doigt doivent être légèrement courbés contre votre paume. - Servez-vous du haut de votre index et de votre majeur pour soutenir la face inférieure du socle.
- Bien que cette prise en main soit socialement correcte, elle est moins stable que les autres. Entrainez-vous seul et attendez de la maitriser avant de l’employer en compagnie d’autres personnes.
Attention à éviter : ne touchez jamais le calice !
Ne touchez jamais le calice. Il s’agit d’un véritable sacrilège pour les amateurs de vin, mais sachez que ce code social a des raisons scientifiques et pas uniquement esthétiques.
Si vous tenez un verre de vin par le calice, vous pouvez modifier la saveur et l’apparence de son contenu de façon importante. En effet, lorsque vous tenez le calice, la chaleur de vos mains réchauffe rapidement le vin dans le verre. C’est particulièrement problématique lorsque vous buvez du vin blanc ou pétillant, car ils sont bien meilleurs lorsqu’ils sont servis frais. Le problème est un peu moins marqué lorsque vous buvez du vin rouge, mais même le rouge est meilleur lorsqu’il est légèrement plus frais que la température ambiante.
De plus, si vous tenez un verre à pied par le calice, vous pouvez y laisser des traces de doigts, ce qui le rend moins élégant. Vos doigts et les traces qu’ils laissent peuvent également rendre cela plus difficile de bien observer la couleur et (ou) la transparence du vin.