BriO de Cantenac Brown

Le travail de la vigne se trouve facilité par une nature clémente. Le printemps étant plutôt sec, le débourrement de la vigne se fait lentement. Début juin, la floraison se déroule dans de bonnes conditions pour nos trois cépages. La véraison débute vers le 22 juillet pour les Merlots. Les Cabernets démarrent 6 jours après.

Tout a été mis en oeuvre pour obtenir des raisins en parfaite santé à la meilleure maturité : Effeuillage raisonné au niveau des raisins, échardage et vendanges vertes sur tout le vignoble. Nous avons observé au fil des années que laisser l’herbe se développer permettait au sol de limiter l’absorption d’eau par la vigne en cas de pluies tardives. C’est certainement une raison supplémentaire qui nous a permis d’obtenir le meilleur résultat en 2006. Le travail et la connaissance du vignoble font toujours la différence, c’est encore plus vrai cette année.

Le millésime 2007 a été marqué par une floraison précoce. Les Merlots ont démarré très tôt, néanmoins ils ont été ralentis fin mai par une météo défavorable qui a créé un étalement dans la floraison des vignes, parfois sur une même parcelle. Les Cabernets, quant à eux, profitent d’un très beau temps pour fleurir. Dès juillet, l’été manque malheureusement d’ensoleillement. Nous décidons très tôt de faire des travaux en vert, effeuillage et échardage sur tout le vignoble, vendanges vertes sur une partie. Quoi qu’il arrive nous aurons mis tous les moyens en oeuvre pour pallier aux déficiences du soleil.

Le débourrement a été très lent du fait des conditions fraîches et pluvieuses qui ont durées tout le mois d’avril. Il faudra attendre début mai, avec une première décade estivale, pour avoir une pousse active et rapide de la vigne. La floraison a débuté avec 8 à 10 jours de retard. Les températures fraîches lors de la floraison des Merlots, et plus chaudes sur les Cabernets, font qu’il y a peu de décalage entre les deux cépages. Les premières baies vérées ont été observées plus tardivement que la moyenne trentenaire.

Le débourrement est vif, il s’étale sur la première quinzaine d’avril. La floraison des Merlots et des Cabernets Sauvignons se déroule rapidement fin mai et dans de très bonnes conditions météorologiques. La véraison débute le 24 juillet pour les Merlots et le 31 juillet pour les Cabernets. Les mois d’août, septembre et octobre sont vraiment exceptionnels. Les amplitudes thermiques journalières ont été souvent importantes avec des nuits fraîches et des journées chaudes, parfaites pour une bonne maturité. Le climat est resté estival jusqu’à début octobre puis les températures ont chuté rapidement avec des gelées matinales les 16 et 18 octobre.

La saison viticole 2010 a été marquée par un climat sec tout au long de la campagne. L’hiver a été très froid, avec des températures de 2 à 3°C inférieures aux moyennes trentenaires. Le climat est resté globalement frais et pour la deuxième année consécutive, des gelées matinales se sont produites au moment de la récolte, le 18 octobre. L’insolation globale de la saison 2010 est importante et proche de celle de 2009. Le fait marquant est l’exceptionnelle durée d’ensoleillement du mois d’avril, qui a été quasiment estival. 2009 et 2010 sont deux saisons de fort ensoleillement, avec des durées d’insolation supérieures à l’année de référence 2005.

Après un débourrement précoce fin mars, l’ensoleillement exceptionnel des mois d’avril et mai a avancé considérablement la floraison, homogène et rapide tous cépages confondus. Sur cette lancée, un pic de chaleur à la fin du mois de juin a malheureusement grillé quelques grappes parmi les plus exposées. Les pluies de la mi-juillet arriveront à point nommé pour débloquer la situation ; la vigne souffle un peu.

A priori, 2012 s’annonçait difficile. Le climat océanique, qui s’était fait oublier ces dernières années, nous a rappelé notre situation géographique, certes privilégiée, mais quelquefois bien humide. Les vignes ont rarement demandé autant de soin que tout au long de cette saison. Durant la première quinzaine de juillet, plus de 140 personnes ont échardé 100% des parcelles pour compenser le début de saison difficile.

Depuis quelques années, nous avons oublié ce qu’était un millésime « normal ». Les excès de la nature, dans un sens ou dans l’autre, semblent devenir la nouvelle norme. 2013 en est la démonstration. Sur les 6 premiers mois de l’année les conditions climatiques ont, semaine après semaine, grignoté notre bel optimisme naturel : Débourre- ment tardif, Printemps froid, maussade et pluvieux, conditions climatiques très mauvaises sur la floraison. Début juillet, l’été arrive d’un coup et les températures s’envolent. La vigne pour autant ne souffre pas, les sols sont suffi- samment pourvus en eau. Le soleil est généreux, le moral remonte. On effeuille, on écharde, on intervient précisé ment au vignoble.

Après un hiver doux et pluvieux, un débourrement précoce, une floraison rapide et homogène, la véraison s’est effectuée lentement, sous l’oeil circonspect des vignerons et techniciens. Une fois de plus, la météo s’est avérée notre meilleure alliée : les travaux en vert, (dédoublage, effeuillage, échardage et autres vendanges vertes), aujourd’hui rentrés dans les mœurs, n’auraient pas suffi à compenser les températures « fraiches » du début d’été et à produire un grand vin tel que le millésime 2014. Nous avions besoin de soleil et de chaleur…

Dès le printemps, les températures sont plus élevées que la moyenne, la floraison, rapide et homogène, a lieu fin mai. La chaleur marquée de juin et juillet permet une pousse lente et un arrêt de croissance précoce, conditions nécessaires aux grands millésimes. Les pluies d’août arrivent à point pour finaliser le processus de véraison enclenché fin juillet.

Après un hiver doux et plutôt sec, le début de saison est pluvieux jusqu’en juin puis laisse place à un été sec et chaud. Le débourrement a lieu mi-mars, la pousse est lente et régulière et laisse déjà présager un millésime tardif. Fort heureusement, juin se révèle propice à une floraison complète et rapide sur les merlots, un peu plus lente sur les cabernets, mais avec une belle fructification sur tous les cépages. La période de juin à septembre est très belle, presque trop chaude, mais jamais caniculaire.

Après un mois de janvier froid, février et mars sont plutôt doux, le débourrement est rapide et homogène. Le millésime s’annonce précoce, le mois d’avril est particulièrement beau avec de fortes amplitudes thermiques. Le vent tourne au nord. A l’aube du 27 et 28 avril, le ciel est parfaitement clair, les températures chutent en dessous de 0°C.

« Climat océanique ». Avant 2018, c’était une notion météorologique un peu abstraite faite de douceur et de nuances. En 2018, au printemps et jusqu’au début de l’été, le « climat océanique » s’est invité dans nos vignes pour nous rappeler que sa principale caractéristique est une humidité élevée bien répartie sur la saison. Personne n’aurait pensé après ce début de saison compliqué, que nous vendangerions un millésime aussi grand. Une fois encore notre travail est récompensé.

Depuis plusieurs années nous sommes très actifs au vignoble et privilégions les mesures prophylactiques, épamprage précis, effeuillage par endroits, échardage ailleurs. Tout est bien rodé et les équipes connaissent nos exigences. Ces interventions récurrentes ne sont rien en comparaison des efforts qu’il a fallu fournir en 2018 pour rester dans la course. Nous avons doublé les équipes pour effeuiller et écharder plus de 500 000 pieds en 8 jours.

A la mi-juillet, les raisins étaient parfaits et n’attendaient plus que le soleil pour prendre leur costume d’été. Il est arrivé à point nommé. La chaleur de fin Juillet à fin Août, compte tenu des ressources en eau présentes, a permis une évolution sans stress. La véraison s’est faite lentement de façon homogène, la maturité tout en douceur.

L’année 2019 a commencé sous la pluie avec des températures hivernales bien trop clémentes. En conséquence, le débourrement de la vigne s’est produit avec 15 jours d’avance sur la moyenne trentenaire. La floraison s’est déroulée sous des températures relativement basses et quelques journées pluvieuses ont engendré par-ci par-là de la coulure et du millerandage. A contrario, ces précipitations ont été bénéfiques au début de l’été et nous ont permis de supporter la chaleur de juillet sans encombre. La sécheresse arrivée soudainement laisse cependant apparaitre quelques baies bloquées au moment de la véraison. Nous les éliminerons soit directement à la parcelle, soit plus tard avec le trieur optique.

La fin de l’été tempéré apporte enfin un peu de répit à la vigne. Quelques averses début septembre arrivent même à point nommé. Elles seront déterminantes. Les raisins se « regonflent » et nos espoirs avec. La date de récolte de chaque parcelle est primordiale pour ce millésime.
Suivant les itinéraires techniques choisis au cours de la saison (type d’effeuillage par rapport à l’orientation du vignoble, âge de la parcelle, type de sols, conditions climatiques de l’année), le choix du ramassage est crucial et nécessite un passage quotidien dans le vignoble. Chaque jour nous avons parcouru des kilomètres et dégusté des centaines de baies pour établir le plan de récolte adapté à nos parcelles en trouvant le bon équilibre.

Les mains dans les blancs et les yeux sur les rouges ! Les matinées fraîches des premiers jours de Septembre nous ont servi à deux titres : Le Blanc de Cantenac Brown était récolté dans de parfaites conditions et dans le même temps, la maturité des raisins rouges évoluait de manière spectaculaire. Dès les premières analyses, les merlots comme les cabernets, présentent des taux de polyphénols remarquables.
La date du début des vendanges est fixée au 18 septembre pour les jeunes plantes. Cela nous permettra de constituer notre équipe et, si tout va bien, d’attendre fin septembre pour les grands merlots, puis de glisser jusqu’à début octobre pour les cabernets sauvignons.